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Une brief présenation

400 devinettes kabyles : une petite parcelle, si attachante, d’une

culture vivante, qui transmet sa vivacité, sa malice, sa bonne

humeur aux enfants et aux plus âgés.

Car, si sous d’autres cieux, la devinette ressortit de ce que les

spécialistes considèrent souvent comme des « genres mineurs »,

chez les Berbères comme chez bien d’autres peuples africains,

il s’agit d’une véritable forme littéraire, appréciée des grands et

des petits, qui les réunit dans la joie et le plaisir de l’émulation

et du partage, à la veillée, dans la cour, sur la place du village....

Et même les grands, les adolescents blasés et moqueurs, les

vieux chenus ne dédaignent de s’y adonner.

Elle met en oeuvre les réalités les plus quotidiennes, les plus

prosaïques de notre vie : notre corps, nos proches, les animaux,

la maison dans toutes ses parties, les champs et les travaux,

la vie et la mort... Très codée dans sa forme — la devinette

berbère est un véritable petit poème, fortement structuré,

dans ses sonorités, sa syntaxe et son lexique —, elle obscurcit

et voile la réalité qu’il faut éclaircir. En cela aussi, la devinette

est la proche parente du poème, qui éclaircit, décode la réalité

complexe, confuse et contradictoire — asefru —