Ecrit Par enag / 09 Septembre 2021



Dans le cadre des rencontres hebdomadaires «rayonnement du livre»,  organisées par l'Agence algérienne pour le rayonnement culturel (AARC), en partenariat avec L'Entreprise nationale des arts graphiques, une vente-dédicace du jeune et talentueux auteur Jawad Rostom Touati s'est tenue dans l'après-midi du mardi, à la librairie Mediabook de l'enag, sise rue Ahmed-Zabana (ex-rue hoche), Alger.

Cette rencontre était l’occasion pour l’écrivain de présenter son roman «La scène et l'histoire», publié chez les éditions Apic.  Licencié en économie internationale et titulaire d’un master en management, Djawad Rostom Touati, également professeur de français, a remporté le Prix de la meilleure nouvelle au concours d’arts et culture en 2005, puis le concours du Feliv en 2015.  Il a aussi obtenu le 2e prix Ali-Maâchi en 2016, avec le premier volet de sa trilogie le «Culte du ça». Ainsi, l'auteur, qui traite toujours les faits sociétaux de cette nouvelle Algérie, donne un aperçu dans ce roman de 200 pages sur l’histoire qui se joue sur scène. Molière, Brecht, Kateb, Alloula et les autres… sur fond de rideaux rouge bordeau, où un dialogue de sourds impose une cécité aux comédiens en action. Loin du «bruitage» imposant du mouvement, «La scène et l’histoire», tel un filtre « socio-temporel», remet les pendules à l’heure historique : lever de rideau. Le professeur de théâtre Nadji, à l’affût de l’ancien temps, Rahim et Lamia, les prétendants d’un avenir politiquement meilleur, et tous les autres… adeptes de «la culture, c’est nous»…, (se) battent le parquet du présent.» «c’est un clin d'œil à Marx et une manière de dire que lorsque les masses ont surgi sur la scène de l'histoire, les larbins de l'OTAN ont tout fait pour les en évincer, d'où la dichotomie entre la scène, indument confisquée par ces faussaires, et l'histoire, qui poursuit son petit bonhomme de chemin». «L’un est multiple, et ce qui réunit, passé le moment de l’égrégore, devient ce qui divise ; irréconciliablement. Dans une époque où jamais n’a été aussi prégnante, aussi généralisée, la défaillance de l’intuition du divers, il a semblé salubre à l’auteur de montrer, sans chercher à démontrer, par la peinture d’une réalité esthétique, que si un moment historique a suscité débats et divisions au sein d’une même classe, rien n’est alors plus absurde ou plus spécieux, que la prétention à l’unanimisme au sein de tout un peuple. Contre la fausse identification schizophrénique, tenter de saisir la totalité apparaît comme l’unique moyen de faire face au totalitarisme, qui est, comme font mine de l’ignorer ceux qui le dénoncent afin de mieux s’en disculper, la partie qui se prend pour le tout.» «Il fut tout guilleret de reconnaître ses références et de se voir empruntant le même chemin : s’empare à des concepts produits par des prédécesseurs, pour se libérer de l'idéologie dominante, et élaborer sa propre vision du monde.  Il décida de laisser tomber les foutaises de « l'art sur l'art» : il y avait assez d'anesthésie ambiante, assez de lobotomies sur papier et sur écran sans qu'il en rajoutât du sien. «Retour au ree8», clamait-il en lui-même, chaque fois qu'il froissait des notes désormais inutiles sur sa tocade précédente.   Il pensa alors écrire une pièce, en s'inspirant de la grève des résidents, qui battait son plein. Il était en cinquième année médecine et son avenir était directement engagé par l'issue de ce mouvement, pour lequel il s'enthousiasma. Pourtant, lorsqu'il voulut s'intéresser aux rouages, aux détails qu'il pourrait fondre dans son art, une gêne indéfinissable le prit, sans qu'il pût en saisir tout à fait la cause. Le projet restait en berne, et la fin de la grève acheva d'accumuler dessus la poussière de l'oubli», écrit il.

Une réduction de 70% sur les livres de l'ENAG

Par ailleurs, et en raison de la pandémie de la Covid-19, la librairie Mediabook offre une remise de 40% allant jusqu'à 70% et même 75%, sur tous les ouvrages édités par l'entreprise nationale des arts graphiques (ENAG), selon le dirigeant de cette librairie, précisant que cette réduction se veut une manière «d'encourager le lectorat en Algérie», en regrettant toutefois que malgré cette importante remise, «les gens ne portent pas d’intérêt à l'achat des livres». «A cause de la situation économique difficile que traverse le pays depuis plus d'un an, l'entreprise nationale d'art graphique, a décidé de mettre une réduction sur ses livres  pour le rendre accessible à toutes les franges de la société. l'objectif principal est De les accompagner dans ces moments de crise sanitaire où il est souhaitable de réduire les rassemblements, les visites familiales, les rencontres entre ami(e)s... donc le seul meilleur compagnon c'est le livre. On veut aussi booster les gens à ce lancer dans  l'enrichissement et la culture d'esprit, mais, en réalité, les gens ne portent pas d'intérêt. Ce qui les intéressent le plus, c'est les produits alimentaires, les articles vestimentaires... vraiment dommage !», regrette-t-il.

Kafia Ait Allouache

 

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